Les visites d’hommes d’affaires turcs en Algérie sont désormais organisées par secteur d’activité. L’ambassade de Turquie en Algérie a changé son mode opératoire.

«Les délégations multisectorielles se sont avérées infructueuses. Nous avons conclu qu’il faut cibler des créneaux où nos entreprises ont des chances de décrocher des marchés», a expliqué Erhan Karakoç, attaché commercial adjoint de la mission diplomatique turque. Hier à l’hôtel Sofitel d’Alger, une rencontre «B to B» s’est tenue entre des exportateurs turcs de produits électro- technologiques et des acheteurs potentiels algériens. Cette mission commerciale a vu la participation de 13 PME turques opérant dans les domaines de câblerie, les énergies renouvelables, la fabrication de transformateurs et générateurs, etc. A savoir, 2M Cable, Demas Cable, Hes Cable, Fiule Cable, Turkuaz Cable, Erse Cable, EAE Elektronic Inc., Elektra Elektronik INC., Emek Electrical Industry INC., Entes Electronic, Europower Energy CO., Federal Electric, Istanbul Energy et Ugur Türkyurt INC.

Une centaine d’entreprises algériennes, Sonelgaz et Mobilis entre autres, ont été invitées à déléguer des représentants. Bref, la Turquie, a indiqué le conseiller commercial de son ambassade à Alger, s’est fixé l’objectif de doubler dans cinq ans les échanges commerciaux avec l’Algérie, actuellement de l’ordre de 5 milliards de dollars, dont deux milliards d’exportations et trois milliards d’importations, essentiellement de GNL. «Dans un premier temps, les exportateurs de produits électro-technologiques présents veulent commercer», a-t-on précisé. Et de souligner sur un autre plan, que les investissements directs turcs en Algérie ont atteint 1 milliard de dollars américains avec la signature jeudi dernier par Tosyali, d’un contrat avec l’ANDI pour le montage d’une usine d’acier et de fer pour un montant de 300 millions USD. Une usine qui s’ajoute à celles déjà en activité, celle de l’agroalimentaire à Constantine (Bifa) et celle des détergents à Blida (Hayat). D’autres investisseurs turcs démarchent toujours l’Etat algérien pour investir dans d’autres créneaux.

Ainsi, l’on apprend qu’un grand industriel du textile est en négociation avec les autorités algériennes pour une prise de participation dans deux entreprises publiques de textile, l’une installée à Annaba et l’autre à Relizane. Les diplomates présents à cette rencontre «B to B» ont évité de révéler le nom de l’industriel turc. «L’annonce sera faite quand les négociations auront abouti», s’accorde-t-on à dire. La visite du ministre turc de l’Economie, qui se prépare à pied d’œuvre, de part et d’autre, pourrait être riche en matière d’accords.

 

Source: http://www.lesoirdalgerie.com