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Ghardaïa: Les industriels vident leur sac

L’identification des facteurs bloquants qui entravent, en ces derniers temps, la croissance de la production industrielle, a constitué le thème principal d’une rencontre régionale organisée, mardi, au siège de la wilaya de Ghardaïa, sous l’égide du ministre de l’Industrie, de la petite et moyenne Entreprises et de la Promotion de l’investissement, M. Chérif Rahmani, en présence du wali de Ghardaïa, M. Ahmed Adli. Comme il y a lieu de signaler que M. Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l’UGTA, M. Réda Hamiani, président de la Confédération algérienne du patronat et M. Merrakchi, président de la Confédération des producteurs et des industriels algériens, ont marqué l’évènement par leur présence. Cette rencontre qui a par ailleurs, regroupé bon nombre d’acteurs économiques et industriels des 8 wilayas du sud du pays : Ghardaïa, Ouargla, Laghouat, El-Oued, Djelfa, El-Bayadh, Naâma et Bikra, a été l’occasion pour débattre et approfondir leur réflexion sur la stratégie à entreprendre qui permettra de corriger les erreurs commises et relancer l’appareil industriel. Et ce, compte tenu du faible taux de croissance de la production industrielle nationale qui est de l’ordre de 0,80%, seulement, ainsi que du bas niveau de la contribution du secteur industriel au produit brut qui se voit inférieur à 5%. Ainsi, à travers cette louable rencontre de concertation avec les industriels sur le terrain, le gouvernement, à travers cette troisième rencontre, après celles tenues à Constantine et Oran, a décidé de mettre en œuvre tous les mécanismes et toutes les mesures susceptibles de freiner cette tendance à la baisse, tout en augmentant ainsi, la part du secteur industriel dans le PIB. L’allocution du ministre de l’Industrie évoquant les facteurs bloquants de l’Industrie, dans notre pays, a été axée, essentiellement, sur la situation actuelle qui est d’autant plus inacceptable que le marché intérieur, très porteur, n’est satisfait que par le recours aux importations. Dans le même temps, des capacités nationales de production demeurent oisives. Il s’agit, explique-t-il, de répondre à ce paradoxe, en apportant les solutions adéquates qui mobilisent l’ensemble des acteurs intervenant directement dans l’acte de production. La démarche préconisée par M. Chérif Rahmani, s’appuie principalement sur des contacts directs avec les acteurs économiques et sociaux, dans leurs territoires, ces contacts qui contribueront des moments forts d’écoute de proximité et d’appropriation. Il suffit de se rendre sur le terrain pour écouter les acteurs économiques, notamment les industriels, les banques et l’administration locale, dans le but de rattraper le temps perdu suite à la léthargie que vit, en ces moments, notre industrie nationale. Question de trouver des solutions fortes qui permettront d’améliorer le climat des affaires, de surmonter les difficultés internes des industriels, de créer des rapports solidaires de synergie entre les différents acteurs industriels, afin de dynamiser le potentiel de production, à l’échelle locale, trouver les mécanismes nécessaires pour aider à une augmentation de la production, filière par filière, et tracer des perspectives communes ainsi qu’une vision partagée de tous les acteurs économiques pour un bon développement local, à travers l’élaboration d’une feuille de route pour la production industrielle. Il ne va pas sans dire que cette politique fondée d’une concertation entre industriels, permettra de développer une démarche commune entre le ministère de l’Industrie, l’Administration locale et les industriels, qui se traduira par la levée des freins à la production industrielle territoriale, sous forme de préconisations opérationnelles. A ce titre, il a été rappelé aux acteurs économiques présents, l’urgence d’une mobilisation pour élargir la production nationale et construire une industrie forte, une industrie qui représente une cause nationale.

Au terme de cette rencontre de concertation fortement réussie, un riche débat a été tenu, dans un grand esprit de fraternité et de transparence, sous l’oreille attentive du ministre de l’Industrie. Les industriels intervenants ont majoritairement revendiqué les facteurs bloquant leurs productions, tels que l’anarchie en matière de la rétention foncière, la bureaucratie, le vieillissement des équipements, les pièces de rechange, l’accès aux crédits d’investissement, la faiblesse de la qualité de l’innovation, la rupture des approvisionnements et tout particulièrement, l’accès au marché.

 

Source: http://www.lequotidien-oran.com

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Industrie nationale : mise en place d’un comité de réflexion

Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Cherif Rahmani, a mis en place un comité de réflexion chargées d’élaborer un programme de redressement de l’industrie nationale, apprend-on auprès des membres de ce comité.
Celui-ci est composé de chefs d’entreprise, de cadres supérieurs du ministère, d’un représentant du ministère des Finances, des directeurs généraux de l’ANDI et de l’Aniref. Des universitaires et des experts de renom font également partie de ce conglomérat ; l’on peut citer, entres autres, Abdelmadjid Bouzidi, Abdelhak Lamiri, Hocine Benissad, Abdelmalek Serrai et Mohamed Cherif Belmihoub. Aussitôt installé, ce comité mixte a déjà engagé un travail de diagnostic avant d’élaborer une série de mesures concrètes destinées, dans l’ensemble, à permettre un décollage de l’appareil industriel. Après validation, ce programme de redressement fera partie intégrante du plan d’action du gouvernement. «Le pays s’est désindustrialisé. Maintenant, il faut faire redémarrer l’appareil industriel. Il existe un potentiel national important. Le but est de le remettre en marche avec une perspective nouvelle», estime-t-on encore.

Il s’agit surtout de conquérir le marché national en diminuant le volume des importations, de faciliter les procédures d’investissement industriel en direction du privé national et étranger, et de reconstruire la ressource humaine. Ce plan, insiste-on, sera aux antipodes des politiques engagées dans le secteur comme celle de l’ex-ministre Abdelhamid Temmar. L’industrie nationale, aujourd’hui maillon faible de l’économie algérienne, est passée en 20 ans de 18% du PIB à 5%. Les différents gouvernements ont injecté des sommes astronomiques sans pour autant pouvoir redresser un secteur en constante désintégration.

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