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Mapping Algeria 2013 : la cartographie participative en marche

Le retard de la mise en œuvre de l’Internet mobile (3G ou 4G) ne semble pas freiner les ambitions de la communauté des développeurs et des porteurs de projets dans les TIC en Algérie. Après « Algeria 2.0 », c’est au tour des animateurs de « Mapping Algeria » de battre le pavé du cyberparc Sidi Abdellah pour une seconde édition de la cartographie participative sur Internet.

Organisée par Google Developers Group Algiers (GDG Algiers) la seconde édition du projet Mapping Algeria (2013), de cartographie des wilayas d’Algérie, par le recours aux technologies de Google, se déroulera le 27 Avril prochain au Cyberparc de Sidi Abdellah, où une centaine de participants sont attendus. Pour cette nouvelle édition, d’autres Google Developers Groups organiseront le même jour, dans les wilayas de Chlef, Constantine, Bordj Bou Arreridj, Annaba, et Oran, cet événement pour cartographier leurs régions respectives. Comme pour l’édition de 2012, Mapping Algeria se divise en deux parties. Une première où les participants vont bénéficier de séances de présentation des outils de mapping de Google, qui seront assurées par des experts algériens et étrangers. Pour cette année une visioconférence est prévue avec Anna Chernova, responsable de l’analyse des données pour les équipes Geo Google (dont Google Maps, Google Earth et d’autres produits liés à la géolocalisation) qui interviendra pour aider les participants à se familiariser avec les outils de mapping du géant américain des services Internet. Dans la deuxième partie de Mapping Algeria 2013, les participants seront appelés à contribuer à l’enrichissement de la carte de leur entourage.

Le projet Mapping Algeria intervient devant le manque flagrant en matière de cartographie algérienne sur Internet. « Seules les grandes villes sont couvertes, mais de façons irrégulière », affirme-t-on chez GDG Algiers. Selon Tarek Cheikh, membre de GDG Algiers, l’intérêt de développer le mapping est de permettre aux internautes algériens de chercher des adresses de restaurants, d’hôtels, de banques, et de diverses institutions publiques. « Ça peut servir à des éditeurs de GPS, notamment les entreprises, les chercheurs d’emplois, les sociétés de distribution (pour orienter les clients où trouver leurs produits), mais également pour développer le tourisme », ajoute-t-il. Il existe plusieurs « outils gratuits et très faciles à utiliser pour renfoncer » le mapping. Parmi ces technologies de Google, l’on cite Google Maps, Google Earth, Google Map Maker, Google Maps API… etc. Deux ateliers sont également prévus dont l’un sera consacré à la « modélisation 3d des villes avec Google Sketchup », un sujet qui n’avait été évoqué pendant l’édition de 2012.

Des tutoriels pour s’initier au mapping 

Pour ceux qui souhaitent s’initier au mapping, le site de Mapping Algeria contient plusieurs tutoriels d’introduction à Map Maker de Google. Ces tutoriels, sont « suffisants pour apprendre l’essentiel du mapping », soutien Houd Bouchelouche, membre du GDG Algiers. Parmi les vidéos proposées on peut apprendre la « superposition GPS » (en utilisant l’application My Tracks) et éditer les « formes des constructions ». « Les tutoriels sont suffisants pour apprendre à faire du mapping. Même pas besoin d’avoir des notions d’informatique ou de programmation », insiste Houd Bouchelouche. « Si, pour le moment (l’interview a été réalisé lundi dernier, ndlr), la majorité des inscrits sont des étudiants (environ 70), la porte est encore ouverte à tous ceux qui veulent s’initier à ces outils, y compris des étudiants de disciplines autres que technologiques », affirment nos deux interlocuteurs. Dans la mesure du possible, les organisateurs essayeront d’assurer le transport aux participants. Tout dépendra de l’apport de nouveaux sponsors. Les informations seront disponibles sur la page Facebook de l’événement. Pour le moment, deux sponsors soutiennent l’initiative Mapping Algeria. Il s’agit bien évidemment de sont Google Map Maker, et de l’Ecole supérieure d’informatique (ESI – Oued Smar) d’où sont issus les étudiants membres du GDG Algiers.

 

Source: http://www.lequotidien-oran.com/

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Les sites de e-commerce en Algérie: une offre en quête de demande

En dépit du fait que l’Algérien ne soit pas encore tout à fait prêt à acheter en ligne, compte tenu des problèmes et contraintes liés au paiement électronique, et en attendant le développement et la généralisation de ce mode de paiement, il faut dire qu’il y a encore du chemin à faire pour que ce créneau s’érige en une réelle branche économique en Algérie.

Cet état de fait n’a pas découragé certaines entreprises à investir dans la création de sites internet de vente en ligne, à l’image de tbeznyss.com, nechrifenet.com ou encore guiddini.com qui proposent des moyens de paiement alternatifs, à savoir : le service e-pay, le paiement via CCP ou par chèque bancaire ou encore le paiement à la livraison.

Toutefois, il y a lieu de se demander si ces entreprises se placent dans une logique classique selon laquelle toute offre serait créatrice de sa propre demande. Autrement dit, en proposant la vente en ligne, ces entreprises viseraient- elles la stimulation de l’achat en ligne ? Ou alors, y aurait-il d’autres motivations derrière cet investissement ?  Mr Mourad Mechta, gérant de l’entreprise EURL Guiddini E-commerce E-marketing veut bien à la fois familiariser les citoyens et entreprises avec l’achat en ligne et stimuler l’action des pouvoirs publics en faveur de ce nouveau type de commerce, notamment par l’élaboration d’un cadre réglementaire qui organise le e-commerce. Il précise aussi qu’il y aurait une faible demande de la part des clients, surtout les particuliers. En effet, le nombre de commandes journalières ne dépasse pas les 3.

Quant aux commandes enregistrées depuis la création du site fin 2009, celles-ci s’élèvent à 321 commandes et seulement 148 livraisons effectuées durant la même période, le reste des commandes étant annulées ou non payées. Cette situation se justifierait selon Mr Mourad Mechta par le manque de communication envers les clients concernant les opportunités liées à l’achat en ligne, notamment la possibilité d’acheter moins cher, car les coûts fixes engagés par les entreprises de e-commerce sont moindres (moins d’effectifs), elles peuvent ainsi vendre à moindre coût par rapport au commerce traditionnel.

Faire oublier OUSRATIC et FAUDTIC

Les actions de communication sont à mettre en œuvre par les pouvoirs publics, car cela représente un investissement lourd à assumer par les entreprises qui activent dans le e-commerce et qui sont souvent créées par de jeunes innovateurs aux budgets minimes. Ainsi, un groupement d’entrepreneurs a déposé auprès de l’autorité compétente une demande visant le financement de spots publicitaires pour sensibiliser le consommateur aux opportunités liées à l’achat en ligne.

Par ailleurs, Mourad Mechta insiste sur le fait que son entreprise comme celles faisant partie de la même catégorie ne sont qu’un intermédiaire entre le fournisseur de produits et l’acheteur. Il y a donc des efforts à faire de la part des fournisseurs quant au respect des délais, de la qualité et la disponibilité des produits. Il pose également le problème de la non-conformité des produits locaux aux normes internationales, ce qui empêcherait la vente en dehors du territoire national et donc l’exportation vers des pays qui sont à cheval sur le respect des normes, soucieux de protéger le consommateur.

Dans l’ensemble, il y a lieu de relever que la démarche fondamentale est bien la communication, il est indispensable pour les pouvoirs publics de fournir les informations nécessaires pour expliquer le fonctionnement du e-commerce afin de pouvoir le développer ensuite. Il faudrait regagner la confiance des citoyens, surtout après l’échec des deux projets initiés par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, à savoir Ousratic et Faudtic. Il convient également d’élaborer un texte de loi qui puisse protéger le consommateur de toute éventuelle arnaque et pallier les carences en matière de législation ayant trait au e-commerce.

Par ailleurs, il est clair qu’au-delà des limites existantes en matière d’infrastructures et d’accès à Internet, il y a des efforts à faire en termes de management. Si le secteur des TIC a besoin de profils techniques tels que les informaticiens, il a également besoin de managers, de bon managers qui seraient capables de concevoir des stratégies en tenant compte des spécificités de  l’environnement du pays. Avant de parler de e-commerce, il faudrait d’abord changer les mentalités, les comportements et les habitudes de chacun, ce qui constitue un changement culturel à gérer. Or, il est communément admis que les individus ont tendance à résister au changement. Ce serait, selon Aubert, une sorte de réaction naturelle, légitime d’un système social pour se protéger d’une nouvelle situation qu’il perçoit comme menaçante. Néanmoins, la résistance au changement n’est pas irrémédiable, il est donc nécessaire de conduire le changement pour aplanir les résistances humaines. Pour reprendre Charles Kettering, «le monde déteste le changement, c’est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser.»

Source: http://www.elwatan.com

 

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Déclaration et paiement des impôts via Internet

Déclaration et paiement des impôts via Internet dès le 1er semestre 2013

La Direction générale des impôts (DGI) va mettre en oeuvre, au cours du 1er semestre de 2013, un Système électronique de télédéclaration et de télépaiement des cotisations fiscales, en vue de moderniser sa gestion des impôts et taxes, a-t-on appris dimanche d’une source proche du ministère.
Ce nouveau système sera d’abord appliqué aux gros contribuables, en particulier ceux relevant de la Direction des grandes entreprises (DGE) ou du Centre des impôts (CDI) opérationnels et implantés dans diverses régions du pays, a précisé à l’APS la même source. Ensuite, et à moyen terme, l’application de la téléprocédure fiscale devrait s’étendre aux autres catégories de contribuables, a-t-on ajouté.

Le ministre des Finances Karim Djoudi avait annoncé la semaine dernière que le paiement des impôts par Internet sera possible avant la fin du premier semestre 2013 sans fournir plus de détails sur ce projet inscrit dans le cadre du programme pluriannuel de modernisation de la DGI. « Il ne s’agit là que de l’un des axes de travail en cours de réalisation par l’administration fiscale pour améliorer l’offre de services aux contribuables, un principe qui s’inscrit en droite ligne avec les orientations des pouvoirs publics pour améliorer l’environnement des entreprises économiques algériennes » a souligné la source du ministère.

Les progrès accomplis par l’Administration fiscale algérienne durant les dernières années ont été même saluées par des institutions internationales, dont le Fonds monétaire international (FMI) qui considère la DGI comme étant « un exemple de réussite, eu égard à ses performances tant sur le plan de l’assouplissement du système fiscal que sur le plan de l’organisation de ses nouvelles structures notamment la mise en place de l’Interlocuteur fiscal unique » à l’instar de la DGE, le CDI et le CPI (centre de proximité des impôts), rappelle la même source.

L’expérience acquise par la DGI en la matière lui a permis de contribuer à la modernisation des administrations fiscales dans d’autre pays dont les pays, africains notamment dans les domaines de la formation et de l’implémentation de nouveaux systèmes fiscaux, se réjouit-on.

Source: APS

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L’Employé, l’employeur et l’ordinateur

 Réflexion sur l’abus de l’utilisation des systèmes informatiques

L’utilisation étendue de systèmes informatiques alliant les moyens matériels comme les ordinateurs, les imprimantes et les scanners ou encore les accès internet sur les lieux de travail, fournis par l’employeur à ses salariés, conduit dans la majorité des cas à des utilisations de ces moyens à des fins personnelles. Le sujet serait anodin si cette utilisation n’intervenait pas sur les lieux du travail, en rapport avec les heures travaillées, voire en-dehors des heures de travail mais susceptible de nuire au système d’information de l’entreprise, les serveurs ayant de plus en plus tendance à être virtuels et la notion de présence au travail rendue encore plus immatérielle par l’utilisation d’outils de travail informatiques en déplacement ou au domicile du salarié.

Respect des règles d’utilisation dans le contexte de la relation de travail

Selon l’environnement du travail dont il est question, l’employeur peut tolérer l’utilisation, par l’employé, à titre personnel, de technologies de l’information et de la communication, en respectant notamment le caractère privé des informations produites, échangées ou stockées par le salarié, ce dernier veillant à ne pas nuire au système d’information et à ne pas se trouver dans une situation d’abus d’utilisation. Même si l’employeur peut tolérer que le salarié utilise à des fins personnelles les équipements informatiques mis à sa disposition dans un contexte professionnel, pour un usage professionnel, la tolérance ouvre une brèche, faisant que ledit usage n’est plus aussi exclusif. Pour éviter tout dépassement, l’employeur a tout intérêt à exercer le contrôle de cette utilisation.
Les arbitrages pour l’exercice de ce contrôle ne sont pas faciles à établir, d’une part parce qu’ils reposent souvent sur des appréciations subjectives, mais également parce que l’environnement algérien n’est pas au niveau de ce que le développement de la technologie requiert comme réglementation appropriée en la matière. En-dehors de la loi sur la cybercriminalité, les dispositifs spécifiques au contexte de la relation de travail ne sont pas définis.

En l’absence d’une loi sur l’informatique, les fichiers et les libertés, la protection des données personnelles des salariés reste un sujet sensible sans pour autant que l’absence d’une telle loi n’empêche l’employeur de fixer les règles, à faire connaître à l’employé, pour définir ce qui est admis et ce que l’employeur prend comme mesures pour éviter les situations d’abus et leurs conséquences. C’est ainsi qu’un règlement intérieur peut préciser les faits qualifiants de fautes graves en cas de dommages causés à l’intégrité des bases de données de l’employeur ou encore en cas de preuves de connexion à des sites Internet contraires à l’ordre public, aux bonnes mœurs ou délictuels, y compris les téléchargements de fichiers de même nature.

Dans le même esprit et pour éviter toute ambiguïté, l’employeur gagne à concevoir et à diffuser une charte informatique dans laquelle il définit la responsabilité de l’employé sur l’usage des ressources informatiques auxquelles il a accès, les règles de sécurité et les règles d’utilisation des matériels et des accès à Internet. En règle générale, la définition de ce qui est permis et des limites imposées au personnel doit permettre de situer, de façon claire, les points d’équilibre entre la vie privée du salarié et sa vie professionnelle, voire publique.

La mise à disposition de moyens informatiques doit être encadrée

Au-delà des interdictions à définir au sein de la charte informatique voire au règlement intérieur, certains employeurs mettent en place des outils de contrôle de la messagerie, notamment pour la détection de virus et pour l’interdiction d’accès à des sites non autorisés. En l’absence de réglementation sur la protection des données personnelles, il est toujours recommandé que le salarié soit informé de l’existence de tels outils. Si en Algérie il ne s’agit pas d’une obligation, les pays qui ont mis en place une telle réglementation imposent aux employeurs d’informer les salariés de l’existence de dispositifs permettant la collecte d’informations les concernant personnellement, ou de déclarer à des commissions nationales, établies dans le cadre de ces réglementations, le traitement automatisé de données personnelles.

En France, à titre d’exemple, l’employé doit avoir été informé au préalable quant à la mise en place de «traceurs» ainsi que sur la durée de conservation des données de connexion. Quant à l’employeur, il doit avoir informé et consulté le comité d’entreprise et avoir déposé une déclaration préalable auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), sauf si un correspondant informatique et libertés a été désigné, auquel cas la déclaration auprès de la CNIL n’est pas nécessaire.

L’encadrement est vital pour se préserver des menaces sur l’intégrité des données

Au-delà du sujet du respect des données personnelles du salarié, l’utilisation de technologies de l’information et de la communication impose à l’employeur d’avoir des procédures appropriées qui justifient la séparation entre ce qui doit être considéré comme personnel au salarié et ce qui est professionnel. Les protocoles définis dans les chartes informatiques gagnent à rappeler que l’employeur ne devrait pas avoir de limitations dans l’accès à tous types de données, qu’il s’agisse de fichiers ou de connexions Internet du salarié tant qu’ils sont de nature professionnelle, sans avoir à formaliser l’accord du salarié. Cette liberté d’accès est forcément restreinte pour les données personnelles pour autant qu’elles soient clairement identifiées en tant que tel par le salarié. Il doit en être de même pour les messages personnels adressés à partir d’un ordinateur professionnel. Quant aux connexions Internet, elles sont présumées avoir un caractère professionnel de sorte que l’employeur peut les rechercher aux fins de les identifier, même en-dehors de la présence du salarié. C’est notamment ce que la jurisprudence établit sous des juridictions hors de nos frontières.

De l’utilisation de l’Internet à titre personnel par le salarié

En pratique, c’est souvent l’employeur qui apporte la preuve des fichiers de nature personnelle, stockés en quantité importante sur tout support de sauvegarde, caractérisant un usage abusif pouvant affecter le travail confié au salarié ou de nature contraire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs. Il peut en être de même pour des échanges de courriers électroniques (mails) portant atteinte aux personnes, constitutifs de diffamation ou divulguant des informations confidentielles. Au plan de la preuve, le dispositif législatif algérien a l’avantage d’avoir admis l’écrit sous forme électronique au sein de son code civil en tant que preuve pour autant que son intégrité soit préservée et que son auteur soit clairement identifié. Par ailleurs, les dispositions du code pénal relatives aux atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données sont dissuasives quant aux actions frauduleuses et gagneraient à être connues tant des salariés que des employeurs.

Samir Hadj-Ali : expert Comptable

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