Peut-on parler de la sécurité de l’information, plutôt l’introduction du système de management de sécurité de l’information (SMSI), quand on sait, qu’à l’heure actuelle des choses, seulement 15 % de nos entreprises sont connectées au réseau Internet et à peine 9% ont une adresse électronique ? Telle est la première question posée par des invités aux initiateurs de la rencontre sur «la sécurité des systèmes informatiques», organisée par le cabinet «Ernest & Young», hier à l’hôtel Hilton.
Philippe Ausseur a reconnu: «nous n’avons pas de données sur la sécurité informatique en Algérie».
Cette rencontre a permis aux invités de mettre le doigt sur un certain nombre de problèmes qui entravent l’introduction des procédés de sécurité informatique. Les intervenants ont soulevé le manque de spécialisation, autrement dit, manque de ressources qualifiées. «Nos jeunes ingénieurs apprennent le métier sur le tas, mais ils ont toujours un déficit en matière de connaissances», dira Sofiane Chafai, en préconisant la mise en place d’un cursus spécialisé dans la matière.
D’autres ont évoqué le problème de réglementation qui, mis à part celle des banques, est encore embryonnaire dans d’autres secteurs en ce qui concerne la protection informatique. Ainsi que le problème financier, les contraintes budgétaires qui sont un frein au bon fonctionnement de la sécurité informatique.
Les analystes prédisent qu’en 2016, 10 milliards de smartphones, téléphones et tablettes numériques seront en circulation, d’où la nécessité d’asseoir des systèmes de protection et de sécurité adéquats. Les intervenants sont unanimes pour affirmer que les entreprises algériennes, à l’instar des entreprises mondiales, doivent adopter une approche globale de sécurité informatique et rompre avec «les solutions de pompiers».