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Le gouvernement lance une large opération: Consommons local

Consommer algérien est une nouvelle opération médiatique que compte lancer le gouvernement à partir de cette semaine. C’est ce qu’a déclaré avant-hier le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’Investissement, Cherif Rahmani, à l’occasion des travaux de la 4e rencontre régionale sur le développement de la production industrielle tenue avant-hier à Blida.

Selon des sources bien informées, «cette opération serait l’initiative même du président de la République Abdelaziz Bouteflika, qui aurait donné des instructions au Premier ministre pour prendre en charge d’une manière objective et efficace les préoccupations des producteurs algériens».

M. Rahmani a aussi indiqué que «le gouvernement va mettre en œuvre une stratégie pour encadrer le produit algérien a l’exportation». Tout en précisant que le gouvernement ne va pas faire dans l’assistanat ni dans le populisme, il faut que le produit réponde aux normes et à la qualité exigées.

En tout cas, cette nouvelle mesure de sensibilisation autour des produits nationaux, que ce soit des produits industriels ou agroalimentaires, va permettre sans nul doute de redonner confiance aux producteurs algériens ayant souffert des années durant de la concurrence imposée à travers l’importation anarchique de tous genres de produits venus d’Europe, de l’Occident, d’Asie ou encore des pays arabes.

Aujourd’hui le gouvernement veut mettre de l’ordre pour protéger le produit fabriqué localement, mais surtout le mettre en valeur auprès du consommateur algérien qui, de son côté, n’a pas eu le temps d’apprécier ce qu’on appelle communément «mentouj bladi».

Après maintes tentatives publicitaires vaines organisées dans ce sens par certains opérateurs, voilà que le gouvernement d’Abdelmalek Sellal choisit l’opportunité pour prendre sérieusement en main cette préoccupation, ô combien importante pour le développement économique et social.

Puisque la consommation du produit algérien par nos ménages permet d’abord de redonner une dynamique commerciale aux marchés locaux, de sécuriser le consommateur quant à la disponibilité du produit et surtout d’éradiquer le chômage en créant des milliers d’emplois avec en prime la création de richesses et de la valeur ajoutée pour le pays.

Dans cette optique, M. Rahmani appelle les chefs d’entreprises à moderniser l’outil de production et à mettre à niveau leurs entreprises afin d’augmenter, dit-il, «la production nationale et de limiter la dépendance du pays vis-à-vis des importations massives de l’étranger».

Saisissant l’opportunité de la 4e rencontre régionale préparatoire avant la tenue de la conférence nationale probablement durant la deuxième quinzaine du mois de mars prochain, le ministre informe les investisseurs de l’octroi d’une enveloppe financière de 3 milliards de dollars pour le compte de l’Agence nationale de développement de la PME (ANDPME) en charge de répondre aux préoccupations des opérateurs.

Cette rencontre, unique en son genre jamais organisée dans notre pays, donne un souffle nouveau à l’industrie algérienne, une assise à notre économie et une confiance et une dynamique à nos opérateurs économiques.

Partant de ce principe, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, principal partenaire de ces rencontres, a estimé dans une déclaration au Jeune Indépendant que «notre satisfaction est très grande quant à l’engouement des chefs d’entreprises, des responsables des administrations locales et centrales, des élus et des partenaires sociaux pour ces rencontres».

En attendant la rencontre nationale considérée comme une jonction des précédentes rencontres régionales, M. Sidi-Saïd a souligné la disponibilité de la centrale syndicale à œuvrer pour le bon développement de la production industrielle nationale.

De leur côté, les représentants du patronat privé présents à cette occasion ont estimé qu’il y a une avancée remarquable dans le dénouement des blocages à tous les niveaux de l’appareil de l’Etat dans le sens de permettre à l’entreprise algérienne de se mettre à niveau.

Le vice-président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) M. Abdelwahab Ziani a déclaré à notre reporter qu’»aujourd’hui nous assistons à une rencontre d’une extrême importance pour l’économie de l’Algérie, puisqu’elle permet de replacer la production industrielle algérienne dans sa véritable trajectoire et en priorité».

C’est comme si la tripartite faisait un tour sur le terrain pour rencontrer non seulement une dizaine de représentants comme d’habitude à Djenan El-Mithak, mais toute l’Algérie, producteurs, industriels, experts, responsables administratif, élus, universitaires, étudiants, etc.».

Et d’ajouter : «J’estime que c’est un signal fort du ministre de l’Industrie, tout est mis à la disposition du gouvernement pour réussir la rencontre nationale». Même si chacun veut se placer comme étant l’initiateur de ces rencontres, le ministre de l’Industrie a réalisé une avancée remarquable dans la sensibilisation de tous les partenaires autour d’un seul objectif, la relance du développement de la production industrielle nationale.

 

Source:  http://www.algerie360.com

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« Pas de retour immédiat au crédit à la consommation »

Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a annoncé, hier, à Alger, le retour au crédit à la consommation mais «pas dans l’immédiat». D’autant que les ménages «ont aujourd’hui les revenus nécessaires pour pouvoir consommer», a souligné le premier argentier du pays, en marge de la présentation, devant le Conseil de la nation, du texte de loi portant règlement budgétaire de l’année 2010.

 

Le ministre, qui rappelait qu’il s’agit d’une mesure introduite dans la loi des finances complémentaire de 2009 pour freiner l’augmentation vertigineuse des importations et protéger les épargnants contre les risques de surendettement, précisera que la relance de ce type de crédit est soumise à plusieurs conditions, à savoir rendre effective la mise en oeuvre de la centrale des risques ménages et protéger la production nationale, mais aussi épargner les ménages des risques de surendettement.

Le règlement n°12-01 du 20 février 2012 portant organisation et fonctionnement de la Centrale des risques entreprises et ménages a été, faut-il le signaler, publié en juin dernier au Journal Officiel n° 36. En novembre denier, le gouvernement de M. Sellal a adopté, lors d’une rencontre avec la centrale syndicale et les associations patronales, le principe de relancer le crédit à la consommation, mais uniquement pour les produits fabriqués localement.

Mais, si on se réfère aux propos de M. Djoudi, le temps d’attente des ménages à revenus modestes, qui a déjà duré plus de trois ans, pourrait être encore prolongé, jusqu’à nouvel ordre. Sur un autre chapitre, le ministre a indiqué que le taux d’inflation, qui a atteint près de 9% en 2012, est dû aux gros versements au titre des rappels sur salaires qui ont exercé une pression sur la demande et sur les prix, tout en rassurant que l’inflation «sera moindre» en 2013, les augmentations salariales étant consommées.

La Banque d’Algérie a fixé un objectif d’inflation de 4% «et c’est aussi l’objectif que nous retenons», a-t-il assuré. Quant aux importations de l’Algérie, qui se sont chiffrées à 46,8 milliards de dollars en 2012, il a considéré qu’elles ont plutôt «servi la production nationale».

S’agissant des récentes facilitations bancaires décidées par le gouvernement, M. Djoudi affirme que les banques nationales ont enregistré un rebond du nombre d’ouvertures de comptes bancaires. «Nous avons une évaluation régulière de l’application de ces mesures, et on constate qu’il y a plus d’ouvertures de comptes de dépôts au niveau des banques», a-t-il indiqué. A propos du projet de création d’une banque du logement, déjà annoncé, M. Djoudi a précisé qu’il est toujours au «stade de la réflexion».

Sur l’attaque terroriste contre le complexe gazier de Tiguentourine, d’In Amenas, le ministre dira qu’il n’aura pas de «conséquences financières » sur l’Algérie. Quant aux répercussions de l’instabilité économique à l’échelle internationale sur l’Algérie, le ministre estime que les prix du pétrole sont relativement stables actuellement, mais que la situation de déprime des économies mondiales «engendrera certainement une baisse de la demande énergétique et influera sur les prix du pétrole».

 

Source: http://www.algerie360.com

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L’importation des équipements électroménagers et électroniques à haute consommation énergétique interdite à l’avenir

Retour annoncé du crédit à la consommation

Une Aubaine pour les produits locaux

Supprimé en 2009 dans le cadre de la loi de finances complémentaire, officiellement pour protéger les ménages contre les risques de surendettement, le crédit à la consommation devrait être reconduit sous certaines conditions. Il ne serait plus un moyen d’encourager les importations de véhicules, mais plutôt pour booster la production locale.

Certains secteurs-clés comme «l’électroménager, l’ameublement, la literie, la céramique, etc.» sont, selon Zaïm Bensaci, président du conseil national de promotion de la PME, les plus à même d’être touchés par cette décision dont on ignore encore quand elle sera définitivement prise. Le gouvernement, qui étudie cette possibilité en concertation avec le patronat et la centrale syndicale, compte ainsi redonner vie à l’entreprise nationale en alimentant son carnet de commandes et relancer, par la consommation, une croissance économique jusque-là tirée par la dépense publique.

Une démarche louable mais qui pose néanmoins des interrogations quant à la capacité de l’offre locale à répondre en quantité et en qualité à la demande nationale. D’ailleurs, le secrétaire général de l’UGTA, Sidi Saïd, a précisé le mois dernier qu’en l’absence d’une production à 100% nationale, les produits assemblés en Algérie seraient éligibles à ce dispositif.
M. Bensaci, reconnaît que les entreprises nationales «n’ont pas toutes les quantités voulues ni les qualités nécessaires. Mais, il reste positif d’œuvrer à favoriser le produit national, car il est nécessaire d’arrêter l’ouverture tous azimuts pour les produits de consommation importés».

En définitive, c’est une décision «symbolique» et de «principe qui remet en cause les produits importés».
Mais, au-delà de son aspect symbolique, qu’en est-il de sa faisabilité ? Le produit algérien a, très rarement, les faveurs des consommateurs. Surclassé par la concurrence européenne et même arabe, et aujourd’hui étouffé par l’omniprésence des produits chinois, le produit local reste victime d’une mauvaise réputation en termes de qualité, de diversité et de disponibilité.

Quid du produit local ?

Reda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), invité dans une émission de radio jeudi dernier, l’admet clairement. Le produit local ne soutient pas la comparaison avec le produit importé «ni en qualité ni en diversité», a-t-il déclaré. Ce déclin résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs, notamment «l’absence d’innovation, de formation et de compétition» auxquelles s’ajoute «un modèle de consommation qui, profitant de l’ouverture, a opté pour des standards et des exigences de type international». Le «décalage» s’est donc creusé au fil du temps, mettant l’entreprise nationale devant un défi immense.

Pourtant, les entreprises nationales ne pèchent pas toutes par la qualité ou la fiabilité, mais même quand leur produit peut tenir tête à la concurrence étrangère, l’absence d’une «culture de marketing et de publicité» se fait sentir, selon M.Bensaci. Une gestion «primaire au niveau de la commercialisation et de la production empêche, selon lui, le produit local de sortir la tête de l’eau.»

Car, relancer le crédit à la consommation pour les produits locaux serait, de l’avis de certains acteurs de l’économie nationale, loin de régler à lui seul le problème de la production nationale. Selon M. Bensaci, il faut aussi «décourager l’accès au produit importé». Mais comme l’Algérie est signataire d’accords internationaux, elle ne peut pas «mettre en place des taxes douanières ou des mesures de contingentement». En revanche, ce qu’elle peut faire, c’est «d’imposer des normes aux produits étrangers, durcir les conditions de transfert des devises, etc».

Le poids de l’importation

Pour Reda Hamiani, il s’agit de rendre la prise de risque liée à l’investissement «plus attractive que l’importation», car actuellement il y a «trop d’attractivité liée à l’acte d’importer et trop de difficultés liées à l’acte d’investissement». Il n’est pas question de «diaboliser l’importation pour autant, car elle aura de toute manière sa place en Algérie. Simplement, se souvenir que c’est une sortie de devises pour une économie basée sur une rente pétrolière qui ne se renouvelle pas, et surtout qu’elle ne donne pas de travail et ne crée pas de la richesse».

A titre d’exemple, le secteur électroménager, pourtant l’un des plus à même de répondre aux besoins locaux, fait face depuis quelques années à une hausse considérable des importations. L’importation de réfrigérateurs et congélateurs a fait un bond de près de 30% entre 2010 et 2011. Idem pour le secteur de l’ameublement où la production nationale, meilleure que les produits asiatiques importés, selon les professionnels du secteur, voit sa part de marché rétrécir. Les importations dans ce secteur ont augmenté de près de 15% durant ces deux dernières années.

Entre l’encouragement de la consommation locale et la limitation des importations, le salut du produit national passe par une troisième voie. Le président du FCE affirme la nécessité qu’il y ait au niveau des entreprises elles-mêmes «une démarche qualité capable de remonter la gamme qui était jusque-là produite pour qu’elle puisse supporter la comparaison».
Pour ce faire, les entreprises ont besoin, selon M. Hamiani, d’une politique de formation professionnelle et de partenariats avec des étrangers «pour conduire la recherche de qualité». Une démarche impérative qui déterminera si «dans les cinq prochaines années», le produit local sera en mesure de répondre aux besoins d’un consommateur algérien de plus en plus exigeant.

 

source: http://www.elwatan.com

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